- Chirurgie Plastique et Esthétique
- Chirurgie du sein
- Lipofilling des seins
L’augmentation mammaire par transfert graisseux est également connue sous le nom d’injection de graisse autologue par lipomodelage dans le sein, ou encore lipofilling du sein. Cette technique consiste en un transfert de graisse autologue, c’est-à-dire appartenant à la patiente, vers le sein.
On doit son développement au Docteur Sydney Coleman, à partir des années 1990. Puis les techniques de greffes adipeuses se sont peu à peu améliorées et des études sont venues confirmer l’innocuité de l’apport d’un élément vers le sein.
C’est à partir de 2011 que la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique a autorisé cette intervention.
Dans un premier temps, le lipomodelage des seins a été utilisé pour traiter des malformations mammaires, telles que le syndrome de Poland (absence d’un grand pectoral), les seins tubéreux, ou le pectus excavatum, ou thorax en entonnoir.
Il s’est ensuite développé dans le cadre de la chirurgie réparatrice du sein, par exemple pour des symétrisations après tumorectomies ou pour traiter les conséquences des radiothérapies chez les femmes atteintes de cancers.
Cette technique est une alternative aux implants mammaires, mais elle peut aussi constituer une chirurgie adjuvante associée à la pose de prothèses. Elle permet des augmentations mammaires modérées, tout en traitant d’éventuelles surcharges graisseuses disharmonieuses.
Elle est proposée dans les cas où la patiente présente des zones donneuses importantes, associées à une hypoplasie, c’est à dire un faible volume des seins.
Avant l’intervention, l’examen clinique permet de repérer les zones donneuses et d’évaluer en conséquence la possible augmentation mammaire. Si la patiente souhaite un volume important, cette technique ne sera pas proposée.
L’intervention se fait sous anesthésie générale dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire. Un premier temps opératoire consiste à prélever les zones graisseuses, puis à traiter la graisse par centrifugation. La graisse est ensuite réinjectée dans le sein.
En général, le volume obtenu correspond au quart du volume prélevé. Ainsi, une lipoaspiration de 1 litre de graisse, permet une augmentation de 125 grammes par côté, soient 250 grammes répartis sur les deux seins.
A savoir : à la différence d’un implant, où le chirurgien maitrise le volume et la loge, ici le résultat définitif ne s’apprécie qu’après un processus d’œdème et de résorption graisseuse : il peut donc persister une asymétrie résiduelle pouvant nécessiter une nouvelle intervention.
Les suites opératoires se manifestent par un gonflement et un œdème de la zone receveuse. Les suites opératoires de la zone donneuse sont celles d’une lipoaspiration.
L’œdème post-opératoire est relativement important et peut durer jusqu’à trois mois.
Des ecchymoses peuvent se former et persister une dizaine de jours.
Le résultat commence à apparaître au bout d’un mois. Il est jugé définitif entre trois et six mois après l’intervention. Il peut exister des imperfections de résultat et notamment des modifications du volume du sein, faisant suite à amaigrissement. Il peut également exister une asymétrie liée à un défaut de prise de la graisse dans un sein par rapport à l’autre. Ces imperfections peuvent nécessiter des retouches.
Comme pour toute opération chirurgicale, il existe des risques opératoires. Ces derniers sont évoqués dès la consultation préopératoire et détaillés dans une fiche de la Société française de chirurgie plastique