- Chirurgie Plastique et Esthétique
- Chirurgie de la silhouette
- Lifting de la face interne des cuisses
Le lifting de la face interne des cuisses, également appelé dermolipectomie des cuisses, est envisagé lorsque le patient, ou la patiente, est gêné par l’existence d’un excédent cutané invalidant localisé sur cette zone. A cet endroit, la peau est relativement fragile : elle peut se relâcher avec le vieillissement ou lors d’un amaigrissement important, ce qui cause un inconfort lié au frottement des vêtements sur les cuisses.
Il faut différencier l’excédent cutané de l’excédent graisseux. En effet, l’excédent graisseux au niveau des faces internes des cuisses est éligible à une lipoaspiration. S’il s’agit d’un excédent cutané, au contraire, la lipoaspiration risque de l’aggraver et d’augmenter la disgrâce esthétique ressentie par le patient.
La consultation permet de dresser un bilan de la demande : il s’agit d’évaluer la gêne ressentie par le patient, de mesurer l’excédent cutané, de comprendre s’il est lié au vieillissement ou à une perte de poids, et de rechercher d’éventuelles cicatrices ou des contre-indications à la réalisation de l’intervention.
Très souvent, dans le cadre d’un amaigrissement important, qu’il soit spontané ou obtenu après chirurgie de l’estomac (chirurgie bariatrique), l’excédent cutané des faces internes des cuisses est associé à un excédent cutané au niveau des bras, du ventre et des seins. Dans ce cas, il est recommandé que cette opération des cuisses intervienne après prise en charge préalable de ces zones.
La technique opératoire employée dépend des caractéristiques de l’excédent cutané :
L’intervention est souvent associée à une lipoaspiration de la face interne des cuisses, des genoux et éventuellement de la culotte de cheval.
Entre deux et trois heures sont nécessaires pour cette opération, qui se déroule le plus souvent sous anesthésie générale. La mise en place d’un drain aspiratif justifie une hospitalisation de 24 à 48 heures.
Après l’opération, il est nécessaire de faire réaliser des pansements par une infirmière, pendant une période allant de huit jours à quatre semaines selon les cas. Le principal risque est lié à la localisation de la cicatrice : le pli inguinal est en effet une zone confinée, propice à la macération, et facilement souillée par les urines. Il peut également exister, au niveau des zones de tensions, une désunion localisée, qui nécessitera des pansements avec une cicatrisation dirigée, c’est à dire une surveillance régulière de l’évolution de la plaie pour s’assurer de l’absence d’infection.
La cicatrisation est obtenue en quatre à six semaines. Une lymphorrhée, ou épanchement de la lymphe, peut également survenir. Le résultat s’apprécie entre six semaines et trois mois après l’intervention. Les cicatrices s’améliorent sur une période allant de douze à dix-huit mois.
Comme pour toute opération chirurgicale, il existe des risques opératoires, qui sont décrits dans la fiche de la Société française de chirurgie plastique remise au patient lors de la consultation.
L’intervention peut être prise en charge par l’assurance maladie, après accord du médecin conseil, sous certaines conditions, notamment en cas d’amaigrissement majeur à la suite d’une chirurgie bariatrique.